Si le fil Twitter Sun Tzu dit a inlassablement poursuivi sa progression, atteignant désormais les 8500 abonnés, vous avez bien évidemment constaté que ce blog était ces derniers temps plongé dans une période de léthargie. La contrainte (que nous nous étions nous-mêmes fixée) des publications régulières présentait le formidable avantage d’aiguillonner nos recherches et notre production, en nous obligeant à publier un billet tous les six jours. Mais elle avait comme effet indésirable de ne pas nous laisser le temps de remettre en forme ce travail pour en présenter une publication officielle et affinée. Nous avions donc fait le choix de mettre en sommeil le blog, afin de dégager le temps de nous atteler à cette tâche de publication. Hélas ! C’était sans compter sur notre changement d’emploi, plus exigeant encore que le précédent, et la COVID-19 : la crise sanitaire, théoriquement propice aux travaux à domicile, a paradoxalement détourné les esprits de ces travaux. L’ouvrage, achevé depuis un an, était en relecture et cette ultime période s’est dilatée de façon inattendue. Aujourd’hui cependant, Relire Sun Tzu est enfin publié. Nous y reviendrons dans notre prochain billet.
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Une (timide) sortie d’hibernation !
Le dégel du blog pointe son nez. La reprise se fera sur un rythme moins élevé que ce qu’il a pu être précédemment (un billet tous les six jours) : nous publierons… de temps en temps, sans fréquence bien établie ! Cela nous permettra de nous concentrer sur notre prochain ouvrage (parution espérée à l’été 2020).
Que s’est-il passé au cours des six derniers mois ?
Nous avons été l’invité de l’émission La marche de l’histoire, sur France Inter, diffusée le 10 mai 2018. La thématique était entièrement consacrée à Sun Tzu. L’émission est écoutable ici.
Assez curieusement, notre période d’hibernation n’a pas eu de grande répercussion sur la fréquentation du site. Cela tendrait à dire que vous, lecteurs, y accédez plutôt suite à une recherche Google (ou autre) qu’en suivant méthodiquement l’actualité de nos publications.
Le fil Twitter Sun Tzu dit a, quant à lui, poursuivi sa progression régulière. Plus de 6000 abonnés nous suivent désormais.
Dernière information, et non des moindres : nous avons pu finaliser un nouvel ouvrage ! Lever du rideau dans le prochain billet.
Crédit de l’image
Xavier, de XD Photo
Sun Tzu France passe en hibernation prolongée
Ce blog se met en pause.
Oui, nous avions déjà fait cette annonce l’année dernière. Mais la situation a depuis changé : l’année dernière, la pause annoncée avait pour objectif de nous dégager du temps afin d’assurer une publication papier de billets (retravaillés) parus sur ce blog. L’entreprise fut conduite avec succès durant le premier semestre 2017, avec la parution de Wu Zixu, inspirateur de Sun Tzu et Clausewitz et Sun Tzu.
Mais un bouleversement professionnel majeur durant l’été 2017 vint bousculer cette entreprise, nous contraignant à mettre en pause toutes nos activités de recherche.
Annonçons-le clairement : cette pause durera plusieurs années.
Le qualificatif de « pause » marque toutefois bien notre volonté de reprendre nos travaux de publication une fois passé cet épisode de vie.
Nous restons toujours joignables via le formulaire de contact, mais nous ne publierons plus jusqu’à notre « réveil », que ce soit sur ce blog ou aux éditions Amiot.
Merci à tous pour votre fidélité.
Source de l’image : Composition de l’auteur
La ruse et la force
Billet inattendu : l’ouvrage dont il va être question ici ne parle quasiment pas de Sun Tzu. Mais il traite d’une des grandes thématiques suntzéennes : la ruse. Pourquoi, alors, Sun Tzu n’y est-il pas évoqué ? Parce que le sujet exact de l’ouvrage est l’histoire de la perception de la ruse en Occident.
Jean-Vincent Holeindre est directeur scientifique à l’IRSEM, l’Institut de Recherches Stratégique de l’École Militaire (le think tank du ministère français de la défense). Sur 464 pages, son ouvrage est une version retravaillée et enrichie d’une thèse soutenue en 2010. Le résultat est un texte limpide, grouillants de faits et d’analyses plus intéressantes les unes que les autres. Tout en se posant comme une somme sur le sujet, l’écriture reste de bout en bout très agréable, et la structure en chapitres bien circonscrits autorise un papillonnage au gré des centres d’intérêts de chacun.
Pas question ici de comparaison entre les modèles chinois et occidentaux, comme a pu le faire François Jullien dans son Traité de l’efficacité. Et pour cause : l’auteur cherche justement à déconstruire cette notion de « modèle occidental » dont la ruse serait exclue. La démonstration est clairement exposée : « Nous montrerons ce que la stratégie, dans le monde occidental, doit à la ruse, l’idée étant d’écrire sur la longue durée une histoire dialectique et généalogique de ses relations avec la force. Le choix d’une approche focalisée sur les sources « occidentales », plutôt qu’une histoire globale, connectée ou comparée, tient précisément aux enjeux épistémologiques de notre recherche : la thèse du modèle occidental de la guerre doit être contestée sur son terrain même, par le dépouillement de sources de première main. »
Tout au long de sa démonstration, chronologique, l’auteur utilise deux figures comme méthode paradigmatique[1] : Achille, qui doit ses victoires à sa seule force, et Ulysse, qui compense ses faiblesses par son intelligence et ses stratagèmes.
L’heure des confitures
En ce 1er janvier 2017, Sun Tzu France fête sa 5e année d’existence. Si la raison ayant présidé à la création de ce blog était de livrer nos idées en pâture sur la place publique afin d’en éprouver la validité et les enrichir, force est de reconnaitre que l’objectif n’a pas été atteint : nous avons bien sûr recueilli quelques commentaires constructifs, mais un site doit disposer d’un volume conséquent de lecteurs pour générer un véritable débat à chaque publication. Volume qui fut, sans surprise, loin d’être le nôtre.
En revanche, durant toutes ces années, le blog a parfaitement rempli son office d’aiguillon créatif : étant stimulés par la nécessité (auto-imposée) d’une publication tous les six jours, nous avons produit une quantité significative de billets, chacun développant une idée propre. Nous disposons ainsi aujourd’hui de suffisamment de matériaux pour alimenter de grands dossiers thématiques susceptibles d’être publiés en papier.
Pourquoi ce format papier ? Parce qu’un texte publié sur un site, et encore plus sur un blog, confère une impression de fugacité et semble moins digne d’attention que le même texte figurant dans un livre papier.