Le sujet peut sembler évident puisqu’il fait l’objet des premières lignes de L’Art de la guerre, mais nous ne l’avions jamais traité en tant que tel : Sun Tzu enjoint on ne peut plus clairement de ne viser que des guerres éclair :
« Quand les opérations traînent en longueur sans apporter de victoire décisive, les armes s’émoussent, les troupes perdent leur mordant ; les soldats usent leurs nerfs dans les sièges. Des armées trop longtemps en campagne ruinent l’économie d’un pays.
Voyant vos armes émoussées, vos troupes sans mordant, vos hommes sans ressort, votre économie ruinée, les principautés rivales sauteront sur l’occasion pour vous attaquer en état d’infériorité. Et aussi avisés que soient les dirigeants, il leur sera impossible de préserver leurs arrières.
S’il y eut des campagnes qui ont péché par précipitation, que l’on m’en cite une seule qui, habilement conduite, s’éternisa. Jamais il n’est arrivé qu’un pays ait pu tirer profit d’une guerre prolongée.
[…] Voilà pourquoi une armée doit viser la victoire immédiate et non une guerre d’usure. » (chapitre 1)