James Cameron devrait participer au tournage d’un film chinois sur Sun Tzu

James Cameron monte le tapis rouge du Festival de Pékin en compagnie de son épouse

L’annonce, rapportée par de nombreux médias chinois, en a été faite cette semaine à l’occasion du second Festival international du film de Pékin, où était présent le réalisateur de Titanic et Avatar.

Aucun détail précis n’a été donné sur cette collaboration, mais l’équipe technique de James Cameron devrait prêter son aide afin d’assurer le tournage en 3D.

Le film devrait s’intituler « L’art de la guerre » et son budget devrait tourner autour des 100 millions de dollars.

Source de l’image

De la marche à l’ennemi

L'avance en ligne

Un concept fondamental présenté dans L’art de la guerre est celui que nous désignons aujourd’hui sous le terme de « marche à l’ennemi », c’est-à-dire le fait de ne pas avoir encore au moment du contact décidé de la manœuvre à suivre, celle-ci s’élaborant en effet en conduite, en réaction à l’action de l’adversaire[1]. Sun Tzu évoquait déjà il y a 2500 ans cette manière d’agir, très délicate à utiliser, en prenant l’exemple de l’eau :

« La forme d’une armée est identique à l’eau. L’eau fuit le haut pour se précipiter vers le bas, une armée évite les points forts pour attaquer les points faibles ; l’eau forme son cours en épousant les accidents du terrain, une armée construit sa victoire en s’appuyant sur les mouvements de l’adversaire. Une armée n’a pas de dispositif rigide, pas plus que l’eau n’a de forme fixe. Celui-là qui remporte la victoire en sachant profiter des manœuvres adverses possède un art réellement divin. » (chapitre 6)

Continuer la lecture

Une nouvelle version de L’art de la guerre vient de paraître

L’art de la guerre illustré aux éditions Encore

Les éditions Encore viennent de faire paraître une « Nouvelle édition illustrée » de L’art de guerre.

Officiellement présentée comme « traduite du chinois par le père Amiot, version abrégée », nous avons en réalité là le texte de l’Impensé radical de 1971, duquel ont curieusement été retirés quelques paragraphes. La raison de ces coupes reste pour nous un mystère, sachant que cela ne peut être pour une question de place étant donné le gain de texte relativement faible au final.

Continuer la lecture

De la foudroyance

L’oiseau de proie

« Une armée frappe avec la soudaineté de la foudre. » (chapitre 7)

La foudroyance est, au sein de l’armée française, un concept récent, de plus en plus fréquemment présenté comme principe fondamental, mais qui demeure cependant encore en gestation[1]. Sun Tzu évoquait pourtant déjà cette notion, sans toutefois la nommer clairement, comme l’illustre son image de « l’oiseau de proie » :

« L’oiseau de proie parvient à briser les reins de sa victime quand il frappe en raison de sa prestesse. Le grand général allie une formidable puissance à une extrême prestesse. Il possède la puissance de l’arbalète bandée et la prestesse de la gâchette. » (chapitre 5)

Bien au-delà de ce simple passage, toute la philosophie de Sun Tzu tend vers ce concept non-nommé de foudroyance. Nous allons le voir en en décortiquant les modes d’action.

Continuer la lecture

Des altérations subies par L’art de la guerre

La conservation des manuscrits du Yinqueshan

Nous fêtons ce mois-ci le quarantième anniversaire de la découverte des manuscrits du Yinqueshan (Cf. notre billet La révolution de 1972). Cette découverte mit en lumière le phénomène de modifications successives que connut le texte de Sun Tzu. En effet, la plus ancienne version du traité jusqu’alors connue ne datait que du XIe siècle et n’avait pas été altérée depuis. Le texte du Yinqueshan avait été, lui, rédigé vers la fin du IIe siècle av. J.-C.. Près de 300 différences existaient avec le texte du XIe siècle (et ce alors que seuls 40 % du texte étaient exploitables).

Continuer la lecture