Un nouvel OVNI vient d’apparaitre dans l’univers de Sun Tzu : le comics « Deadpool : L’art de la guerre ».
Cette bande dessinée est un mélange surprenant entre les aventures « normales » du super-héros trash Deadpool et le traité de Sun Tzu…
Créé en 1991, Deadpool est un personnage relativement décalé de l’univers Marvel (humour permanent, mises en abyme, etc.). L’annonce de son adaptation en film (la sortie est programmée pour février 2016) a provoqué ces derniers mois une déferlante de traductions en France. C’est dans ce cadre que ce croisement improbable avec Sun Tzu arrive sur nos côtes, moins d’un an après sa parution outre-Atlantique.
L’histoire ? Fort de son expérience de combattant, Deadpool tombe sous le charme de L’art de la guerre et décide d’étudier sa mise application en provoquant une guerre entre Thor et son frère Loki, puis entre Loki et la Terre entière… Cette trame narrative permet à l’anti-héros d’égrainer les conseils de Sun Tzu, soit à l’un des participants, soit en voix off pour expliquer une défaite ou une victoire.
Les préceptes de L’art de la guerre sont assez souvent malmenés : parfois pris dans un sens très réducteur, ils sont même par endroits compris de travers, quand ils ne sont tous simplement pas écartés ! Nous sommes très loin des bandes dessinées entièrement consacrées à Sun Tzu comme celle de Wang Xuanming ou de Tsai Chih Chung.
Signé Peter David pour le scénario et Scott Koblish pour le dessin, ce comics de 96 pages est vendu 13 € aux éditions Panini. Il comprend l’aventure complète, originellement parue aux Etats-Unis en 4 numéros de décembre 2014 à mars 2015, et inclut en bonus une aventure de 8 pages datant de 2008 (sans rapport avec l’histoire précédente). La couverture est rigide et le papier de qualité. Il est au passage amusant de constater le flou artistique des Américains entre la Chine et le Japon (toutes les illustrations de couverture sont des pastiches de peintures japonaises…)
Que penser, donc, de cet… objet ? Assurément rien pour l’amateur de Sun Tzu. Mais ce n’est évidemment pas le public visé. Reste maintenant aux véritables amateurs de Deadpool (dont nous ne faisons pas partie) de s’exprimer sur cette aventure de leur personnage préféré.