L’art de la guerre en bande dessinée

L’art de la guerre en BD de Wang Xuanming

Si la bande dessinée n’est aujourd’hui plus cantonnée au rôle de divertissement pour enfants et est reconnue comme pouvant être un vecteur sérieux et artistique de transmission d’une histoire, il n’y a en revanche rien d’évident à ce que la transposition d’un traité militaire puisse tirer bénéfice de ce support. Sur les trois versions existant actuellement en français, nous allons voir qu’une seule présente à nos yeux de l’intérêt.

L’art de la guerre a connu de très nombreuses adaptations en bandes dessinées dans les pays asiatiques, mais seules deux sont parvenues en France. Il s’agit de « manhuas », c’est-à-dire de bandes dessinées chinoises[1].

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Combien de versions françaises différentes ?

Le rayon Sun Tzu de la FNAC des Halles (Paris)

La situation ayant substantiellement évolué au cours de ces derniers mois, nous vous proposons ici une version modernisée de notre billet paru le 22 janvier dernier.

Combien y a-t-il aujourd’hui de traductions françaises différentes de L’art de la guerre ? Question délicate. Tout dépend en effet du mode de comptage. Disons entre 19 et 25. Ou 34. Ou plus…

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Des qualités requises pour être général

Le képi français de général d'armée

Le képi français de général d’armée

Dans le premier chapitre de L’art de la guerre sont exposées les qualités que doit posséder un général[1]. Il est surprenant de constater combien celles-ci peuvent varier suivant le traducteur. A travers cet exemple, nous verrons l’importance d’identifier une bonne traduction de L’art de la guerre si l’on veut véritablement s’essayer à en faire l’étude.

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Le père Amiot a-t-il réellement traduit Sun Tzu ?

Les treize articles de Sun-Tse, 1772

Si le père Amiot a l’incontestable mérite d’avoir compris l’importance des Treize articles de Sun-Tse (titre qu’il avait donné à sa traduction de L’art de la guerre), le texte qu’il nous a livré se révèle relativement éloigné des traductions modernes. La différence saute aux yeux dès le premier regard : alors qu’une traduction moderne comme celle de Jean Lévi[1] compte 577 mots pour le premier chapitre, celle du père Amiot en utilise plus du double : 1204 !

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De l’imposture des traductions dites «du père Amiot»

Le père Amiot

Le père Amiot

La traduction du père Amiot, toute première hors du monde asiatique, paraît en 1772. Libre de droits, toutes les éditions de L’art de la guerre à petit prix y recourent. Cette traduction est également celle que l’on trouve dans les différents recueils de textes stratégiques ou en format numérique (Kindle et autres).
Sauf qu’il s’agit d’une tromperie : à l’exception de deux cas particuliers[1], aucun de ces textes n’est réellement celui du père Amiot. Le plus ancien utilisé remonte à 1948, tandis que le plus récent est une composition datant de 2009 !

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