« Le mieux, à la guerre, consiste à attaquer les plans de l’ennemi ; ensuite ses alliances ; ensuite ses troupes ; en dernier ses villes. » (chapitre 3)
Nous avons vu toute l’importance que Sun Tzu accordait à la planification. Corollaire : le meilleur moyen de vaincre l’ennemi est justement de s’attaquer à sa planification.
Ce principe donne d’ailleurs son titre au chapitre 3 : « Combattre l’ennemi dans ses plans ». En réalité, seul le premier tiers du chapitre regroupe des préceptes relatifs à cette thématique. A l’instar de l’organisation explosée du traitée, les deux autres tiers sont sans rapport.
Ce précepte, qui est l’un des piliers de la pensée de Sun Tzu, est non seulement loin d’avoir perdu sa pertinence, mais pourrait en plus apparaître d’une modernité inexplorée. En effet, là où des concepts comme la recherche du renseignement peuvent aujourd’hui sembler triviaux car relevant de l’évidence, l’attaque de l’ennemi dans ses plans n’est pas forcément intuitive. Ce procédé exige même une très grande maîtrise de la part de celui qui voudrait le mettre en œuvre. Sun Tzu renvoie d’ailleurs aux temps légendaires l’époque où les généraux savaient le manier :