L’art de la guerre apparait comme une succession – presqu’une concaténation – de préceptes (« Si l’ennemi est dispos, le fatiguer », chapitre 6) et de considérations sur la guerre (« La guerre repose sur le mensonge », chapitre 1). Parfois, figurent quelques explications sur le comportement de l’ennemi (notamment au chapitre 9, qui en est empli : « L’ennemi demande la paix sans pourparlers préalables : il complote », chapitre 9)
Concernant la forme des préceptes, Sun Tzu livre généralement des injonctions :
« Qui dirige une armée en ignorant l’art des neuf retournements se montrera incapable d’user de ses hommes, même s’il connaît les cinq avantages tactiques. » (chapitre 8)
« Une armée doit préférer les terrains élevés aux terrains bas. » (chapitre 9)
Il arrive cependant parfois que Sun Tzu fasse preuve de modération et que ses préceptes revêtent plus l’aspect de recommandations, ou laissent entrevoir la possibilité que, dans certains cas, il pourrait en aller autrement :
« En règle générale, il est préférable de préserver un pays à le détruire, un corps d’armée à le détruire, un bataillon à le détruire, une escouade à la détruire, une brigade à la détruire. » (chapitre 3)