Nous allons dans ce billet nous intéresser à l’impression générale que dégage la lecture de chacun des traités de stratégie.
L’art de la guerre est un ouvrage à utilité opérationnelle immédiate. Il se présente un peu comme un livre de recettes, où à telle situation doit correspondre telle manœuvre. Bien sûr, il est également parfois nécessaire de creuser un peu le propos pour en dégager la véritable idée – l’existence de ce blog en témoigne. De la guerre est un ouvrage différent : l’ambition de Clausewitz était de développer une théorie scientifique de la guerre. De cette théorie découlaient certains principes pratiques, mais ce n’était pas le centre de l’ouvrage. Ainsi, alors que Clausewitz tente une introspection au terme de laquelle il met à jour concepts et théories, Sun Tzu s’attache davantage à définir une pensée stratégique à proprement parler, voire une méthode. Il pense l’action, Clausewitz la comprend. Les démarches diffèrent donc radicalement. Hervé Coutau-Bégarie est sur ce point catégorique :
« Clausewitz a produit une théorie de la guerre articulée dans ses moindres détails, donc infiniment plus profonde que les simples pistes de réflexion proposées par Sun Tzu. »[1]
Nous pouvons toutefois considérer que si Clausewitz considère la guerre comme une science, mettant à jour un objet d’étude, Sun Tzu l’envisage plutôt comme un art, définissant ainsi une méthode stratégique. Pour Sun Tzu, toute bataille est en effet une recréation (« Un général ne cherche pas à rééditer ses exploits, mais s’emploie à répondre par son dispositif à l’infinie variété des circonstances », chapitre 6). Toutefois, tout n’est pas que mécanique chez Clausewitz : pour ce dernier, le mécanisme induit du principe de déséquilibre (nous y reviendrons dans le prochain billet) obéit à des règles certes étroites dans leur structure, mais au final très propices à la créativité et à la liberté de l’esprit ; le stratège est ainsi guidé sans être contraint.
Toujours sur la forme, Sun Tzu se réfère à des formes et à des niveaux de violence encore acceptables pour la psyché humaine : le guerrier y combat ses semblables à armes égales et l’intelligence, le courage physique et les valeurs morales font la différence. Cette conception est moralement considérée de nos jours en Occident comme une guerre à visage humain. À l’inverse, Clausewitz serait le symbole de la guerre de masse et du massacre mécanisé et généralisé des XIXe et XXe siècles. Cet aspect pourrait être une des raisons de l’attrait de Sun Tzu par rapport à la « violence » de Clausewitz.
Pour conclure, nous pouvons observer que Clausewitz comme Sun Tzu évolue dans un monde où les anciennes conventions guerrières ont disparu. L’Europe de la Révolution et de l’Empire et la Chine des Royaumes Combattants ont ceci en commun que le monde policé de la guerre féodale est définitivement mort : c’est la guerre totale qui règne en maître, et l’objectif ultime est la domination globale. Toutefois, il est intéressant d’observer que là où le style de guerre napoléonien décortiqué par Clausewitz rompait avec l’ancien système de ruses et de stratagèmes, Sun Tzu au contraire est le héraut de ces procédés comme moyen de parvenir à ces fins.
[1] Hervé Coutau-Bégarie, Clausewitz au XXIe siècle, in De la guerre ? Clausewitz et la pensée stratégique contemporaine, éditions Economica, 2008, recueil de textes effectué sous la direction de Laure Bardiès et Martin Motte, p. 494.
Source de l’image : Infographie de l’auteur
20 siècles d’écart ? Un chinois, l’autre prussien? Il y a tant de différences entre les deux. Clausewitz ne fait pas spécialement appel à la ruse, sauf erreur de ma part.
Clausewitz n’est pas l »inventeur » de la guerre Violente destructrice. né vers 1780, il a donc vécu plus ou moins les Faits suivants : a+b+c….
a) Les folies des Turreau en Vendée, Hoche en Bretagne, Carrier à Nantes Les Bleus en Flandre & province Unies. dites pas NON…. l’Europe entière en parlait, par nos émigrés, par les rapports des étrangers présent chez nous : Anglais en Bretagne nord ou lors des ventes de Biens Nationaux…(Versailles), a Quiberon en 1795, des marins à bord des bateaux ravitaillant les insurgés contre l’Ordre Nouveau faisant escale sur les côtes de France + expéditions de courrier aux émigrés…..
b) Napoléon en Prusse, nos Troupes se sont comporté comme des ordures : viol, pillage, destruction…. après nous, il n’y avait plus de chevaux, ni de cuirs… la Croix de Fer est une distinction crée par une Princesse Prussienne pour récompenser tout acte de résistance aux Français, si une fille tué le Français espérant la Violée, elle recevait la Croix de Fer, Ja, Ja….
Pour votre info suite à la révocation de l’Edit de Nantes 1685, plus de 200.000 Français ont émigrés en Prusse, en 1712 la Prusse parlait le Français.. Voltaire y séjournas entre 1750/54, Maupertuis notre Mathématicien était le chef de l’Université de Berlin étude en Français
Le plus accapareur des généraux de napoléon : Masséna, le plus correct : Bernadotte. Adolf Galland ME 262 descendant de Huguenot comme beaucoup d’autre généraux, as…..
Heidi Heido : célèbre marche apprécié dans le Monde entier (vote You Tube lire les commentaires…) date de l’époque de la « remonte » de la Prusse suite au passage du tsunami des Français….vers 1830 ? (date de mémoire) l’époque ou elle possédait plus de machine à vapeur que nous…
c) Les exactions Française au Tyrol seront pire qu’en Prusse…. brûlage des villages, destruction des champs, arbre, culture… pour liquider la possibilités de récolte futur….
le Décret de la Convention de 1793 non abrogé à ce jour… (en résumé) « ceux pensant autrement doivent être exterminé » donnas des Ailes à Turreau, Carrier… inspirera-t-il Clausewitz ???