Des qualités requises pour être général

Le képi français de général d'armée

Le képi français de général d’armée

Dans le premier chapitre de L’art de la guerre sont exposées les qualités que doit posséder un général[1]. Il est surprenant de constater combien celles-ci peuvent varier suivant le traducteur. A travers cet exemple, nous verrons l’importance d’identifier une bonne traduction de L’art de la guerre si l’on veut véritablement s’essayer à en faire l’étude.

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Le père Amiot a-t-il réellement traduit Sun Tzu ?

Les treize articles de Sun-Tse, 1772

Si le père Amiot a l’incontestable mérite d’avoir compris l’importance des Treize articles de Sun-Tse (titre qu’il avait donné à sa traduction de L’art de la guerre), le texte qu’il nous a livré se révèle relativement éloigné des traductions modernes. La différence saute aux yeux dès le premier regard : alors qu’une traduction moderne comme celle de Jean Lévi[1] compte 577 mots pour le premier chapitre, celle du père Amiot en utilise plus du double : 1204 !

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Des difficultés du père Amiot à traduire Sun Tzu

Discours préliminaire de l’Art militaire des Chinois, 1772

Une fois n’est pas coutume, nous laisserons dans ce billet parler le père Amiot, qui raconte dans l’introduction de son Art militaire des Chinois paru en 1772 combien fut difficile la traduction du traité de Sun Tzu :

Ce n’est pas sans avoir vaincu bien des obstacles que j’ai conduit [ce travail] à la fin. Le laconisme, l’obscurité, disons mieux, la difficulté des expressions chinoises n’est pas un des moindres ; cent fois rebuté, j’ai abandonné cent fois une entreprise que je croyais être, et qui était en effet au-dessus de mes forces : j’y renonçais entièrement, lorsque le hasard me remit sur les voies, dans le temps même que mes occupations semblaient devoir m’en éloigner d’avantage. Voici, en peu de mots, quelle en a été l’occasion.

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De l’imposture des traductions dites «du père Amiot»

Le père Amiot

Le père Amiot

La traduction du père Amiot, toute première hors du monde asiatique, paraît en 1772. Libre de droits, toutes les éditions de L’art de la guerre à petit prix y recourent. Cette traduction est également celle que l’on trouve dans les différents recueils de textes stratégiques ou en format numérique (Kindle et autres).
Sauf qu’il s’agit d’une tromperie : à l’exception de deux cas particuliers[1], aucun de ces textes n’est réellement celui du père Amiot. Le plus ancien utilisé remonte à 1948, tandis que le plus récent est une composition datant de 2009 !

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Combien de versions françaises différentes ?

Le rayon Sun Tzu de la FNAC des Halles (Paris)

Note : Une version plus actualisée de cet article a été mise en ligne le 27 avril 2012.

Combien y a-t-il aujourd’hui de traductions françaises différentes de L’art de la guerre ? Question délicate, tout dépend en effet du mode de comptage. Disons entre 15 et 23. Ou 30. Ou plus…

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