Sun Tzu se montre relativement radical vis-à-vis du rôle du souverain dans la conduite de la guerre :
« Un souverain peut être une cause de troubles pour l’armée de trois façons. Il entrave les opérations militaires quand il commande des manœuvres d’avance et de recul impraticables ; il trouble l’esprit des officiers quand il cherche à intervenir dans l’administration des trois armes alors qu’il en ignore tout ; il sème la défiance chez les hommes en cherchant à s’immiscer dans la distribution des responsabilités alors qu’il ne connaît rien à l’exercice du commandement. » (chapitre 3)
Cela signifierait-il que selon lui, pour retourner la formule de Clémenceau, la guerre serait une chose trop grave pour être confiée au politique ?
Absolument pas. Bien au contraire.