Après Napoléon, Mao et de Gaulle, intéressons-nous aujourd’hui au cas de l’exceptionnel Patton, général américain incontournable de la seconde guerre mondiale, réputé pour son caractère… tranché, mais aussi sa très grande culture militaire (francophone, il lisait également les œuvres classiques grecques et latines dans le texte…).
Patton, donc, a-t-il lu Sun Tzu ? La réponse est oui, avec certitude :
De retour de France depuis mars 1919, George Smith Patton, âgé de 33 ans, est affecté à Camp Meade dans le Maryland. Il voyage beaucoup durant cette année, et assure différentes missions, dont la participation à l’écriture d’un manuel sur l’emploi des chars en opérations. Mais surtout, le commandant[1] Patton prend le temps de lire 45 pages dactylographiées qu’il avait ramenées d’Europe : la traduction anglaise de L’art de la guerre, réalisée par le Britannique Lionel Giles en 1910. Lors de sa lecture, il annote les maximes de Sun Tzu. Il relève notamment la pertinence de ces trois-là :