Il n’est pas dans les habitudes de ce blog de traiter d’autres sujets que ceux relatifs à L’art de la guerre de Sun Tzu. Nous ferons une exception aujourd’hui.
Comme la plupart des Français, vous ne souhaitez pas rester inactif face aux attentats du 13 novembre dernier. Outre le désir de venir en aide (soutien psychologique aux personnes qui en ont besoin, exercice renforcé de votre métier s’il a un rapport avec les évènements, don aux ONG d’aide aux victimes, etc.), vous ressentez peut-être également le besoin de réagir, de ne pas subir ces évènements. Bref, de lutter contre les terroristes.
Bien sûr, vous pourriez aller en Syrie, vous improviser fantassin et tenter de tuer tous ceux que vous verriez porter le drapeau de Daech. Outre que la capacité à un tel engagement solitaire ne concerne qu’une infime minorité de la population, il signifie aussi dans une certaine mesure un renoncement à notre État de droit, que justement les terroristes combattent. Car en France, les générations précédentes ont progressivement mis en place l’idée que, tout comme il est interdit aux citoyens de rendre justice par eux-mêmes, seules les forces armées assermentées (ie les militaires) ont l’autorisation d’aller mener des actions de guerre contre les ennemis de l’État. Ainsi, il est aujourd’hui interdit aux citoyens français d’aller spontanément se battre en Syrie (ou ailleurs).
Il existe pourtant plusieurs moyens simples de combattre à votre niveau les terroristes.
Énonçons d’abord un truisme : les terroristes sont des combattants ayant choisi le terrorisme comme mode d’action. Le terrorisme de population ne présente aucun intérêt militaire ; il ne détruit pas d’installation stratégique, pas plus qu’il n’élimine une personnalité gênante. Il vise en revanche à modifier une décision politique dans un sens favorable (typiquement : un retrait du conflit). Ce revirement politique est escompté s’obtenir par la pression populaire, qui reprocherait à ses dirigeants d’avoir pris des décisions ayant engendré ces actions terroristes. Les démocraties sont bien entendu particulièrement vulnérables à ce mode opératoire, aucun homme politique n’aimant aller à l’encontre de son électorat.
Aussi, comment combattre les terroristes ? Premièrement, en ne leur permettant pas d’atteindre leurs objectifs. C’est-à-dire en assumant les choix politiques de nos élus (même si on a pu les désapprouver au moment où ils ont été effectués) et en ne reprochant pas au gouvernement d’être la cause de ces malheurs (une application du principe de solidarité nationale). Une totale mise en échec des terroristes viendrait d’ailleurs d’un renforcement du soutien accordé au gouvernement pour poursuivre le combat (même s’il est toujours possible d’en discuter les modalités).
Deuxièmement, combattez votre peur ! Forcez-vous à vivre comme avant. Continuez à prendre les transports en commun. N’annulez pas la sortie entre amis que vous aviez prévue. Ne renoncez pas à aller au cinéma. Allez au Bataclan !… Vous aviez été admiratifs de ces Japonais qui, immédiatement après le tremblement de terre et le tsunami de 2011 qui avaient tué plus de 15 000 personnes, ré-ouvraient dans les jours qui suivaient leurs commerces totalement détruits, même s’ils n’avaient plus aucun produit à vendre ? Faites en autant : soyez résilients ! Pour vous y aider, utilisez votre raison : la probabilité d’être victime d’un attentat est dérisoire. Avoir peur de prendre la voiture le matin pour aller travailler serait beaucoup plus rationnel (en un mois, les accidents de la route frappent de façon aveugle deux fois plus de personnes que les attentats du 13 novembre), et pourtant, vous n’avez pas peur de prendre la voiture…
Troisièmement, il est tout aussi important de veiller à ne pas propager sa peur. Etre ébranlé par de tels évènements n’a rien d’anormal. Mais faire l’effort de ne pas communiquer et ne pas entretenir l’angoisse collective affaiblit la portée de l’action terroriste. Dans le même ordre d’idée, réfrénez votre pulsion de renvoyer à tout votre carnet d’adresses les canulars (hoax) qui surfent sur les évènements. Pour cela, trouvez la volonté de vérifier l’information avant de retweeter qu’un homme portant une kalachnikov vient d’être vu dans le métro…
Enfin, au cas où vous seriez réceptifs à ce genre d’idées, ne contribuez pas à propager les fantasmes collectifs qui sentent bon le retour aux croisades. Mobilisez la force d’être lucide face à vos peurs, et luttez contre les bas instincts qu’elles engendrent.
Ces simples actions, prises à votre petit niveau, peuvent bien plus contrecarrer les terroristes que vous ne l’imaginez. Soyez acteurs de la lutte contre le terrorisme.
Bonjour,
Merci pour cet article bien rédigé et rempli de bon sens: en effet ne cédons pas à nos affects, et gardons raison autant que faire se peut. Continuons à vivre normalement, soyons rationnels, et aimons la vie comme il se doit! Ne donnons pas à ces terroristes ce qu’ils cherchent, c’est à dire la terreur, et jouissons de notre liberté, fruit de siècles de combats, c’est le meilleur moyen de s’opposer frontalement et fermement à l’islamisme, ainsi qu’à toutes les idéologies identitaires qui veulent imposer leur vision par la mort.
Merci pour cette article, j’en rédigeais un moi même sur à peu prés le même sujet quand j’ai pensé à pousser la porte de Sun-Tzu France. Un point de désaccord tout de même sur le fait « d’assumer les choix politiques de nos élus ». Les actes ont des conséquences et cela s’applique dans les deux sens des forces antagonistes, et bombarder, assez inefficacement d’ailleurs, un ennemi sur ses terrains (l’état islamique n’étant pas un état et n’ayant pas de terre ou de pays à proprement parler) ne résoudra pas la guerre de guérilla totale que Daesh et consort ont déclarés à L’Europe en général et à la France en particulier. Mais c’est un autre débat qui doit se faire ailleurs. Combattre sa peur, ou mieux, la canaliser oui – pour la transformer en « arme » de défense civile et propager une stratégie et des tactiques là aussi civiles (c’est là que Sun Tzu intervient) pour éviter les drame ou mieux réagir en cas d’attaques est de nos jours primordial. Si j’insiste sur le mot civil c’est que maintenant les civils seront en première ligne et tomberont de nouveau bientôt. Inutile de tuer des notables, des journalistes ou artistes engagés (qui sont protégés) , des policiers ou des militaires (qui peuvent riposter) les civils offrent une cible « parfaite » avec comme résultat « parfait » là aussi de la propagation de la terreur par une épreuve de force et la crispation des solution sécuritaires prônées par les politiques. Daesh s’attaque à nos plans avant que nous en concevions un en nous paralysant sur notre propre terrain. De ce fait ils ont appliquer 3 à 5 règles du Sun Tzu et ajouter celle de la terreur qui aurait pu figurer dans ce dernier (Daesh a publié un manuel rien que sur ce sujet). Contrairement aux américains la notion de « survivalisme » nous est étrangère, nous sommes un petit pays ou trouver du secours est relativement « facile » et rapide, nous sommes épargnés par les grandes catastrophe naturelles, et si nous avons des quartiers ou des villes « sensibles » ils n’ont rien à voir avec les ghettos de Los Angeles ou de Miami aux mains de gangs ou de cartels. Il y a pour les civils de notre pays une leçon à apprendre: on peut mourir demain en allant au marché, à un concert, chez le traiteur chinois du coin, ou au comptoir d’un bar. Sur-armée, mal formée notre police ne servira à pas grand chose sur le court terme du moins car on ne peut lutter efficacement contre un homme ou une femme pour qui la mort est une récompense Daesh ne tombera que si on lui coupe sa logistique financière et ses appuis politiques). Donc il faut s’armer de courage (et non pas d’armes de poings comme je l’ai vu suggéré, nos propres policiers sont plus dans du tir de défense que du tir pour tuer et surtout n’ont pas les armes adaptées – sauf le BRI ou le RAID bien entendu mais ils sont peu – à ce qui est une situation de guerre – quand aux militaires déployés dans nos villes ils font, pour l’instant, de la figuration) mais surtout définir des stratégies et des tactiques. Le simple fait de mettre des chaussures pour courir me semble un plus vital, comme celui de visualiser IMMÉDIATEMENT en entrant dans un lieu public ou se trouve les points d’échappatoires et de replis possibles, etc, etc (mon propre article va traiter de cela avant tout). Brefs de bonnes habitudes à acquérir, t qui peuvent sauver des vies, pour la vie de tous les jours en milieu urbain dense car le champs de bataille va être celui-ci, le Sun-Tzu est plus que jamais d’actualités mais pour une fois ce sont les civils et non les militaires qui vont être concernés par ses « recettes ».
Merci pour ce riche commentaire.
Pour information, l’application des préceptes de Sun Tzu au survivalisme a fait en avril dernier l’objet d’un article signé Pierre Templar : L’art de la guerre pour le survivaliste et la survie (http://survivreauchaos.blogspot.fr/2015/04/sun-tzu-l-art-de-la-guerre-pour-le-survivaliste-et-la-survie.html).
Merci pour le lien très intéressant mais qui rentre dans le cadre plutôt d’une invasion. Si je citais le survivalisme américain c’était pour montrer que cet état d’esprit avait été engendré par la géographie, la climatologie et l’histoire du pays et qu’il imprégnait de façon plus ou moins consciente les habitants de ce pays au sens large et leur donnait une sorte de conscience du danger (des fois paranoïaque) que relaie là bas la possibilité de posséder une arme facilement. Sous nos cieux rien de pareil et il ne fait pas survivre mais juste vivre. Se déplacer, sortir, avoir une vie sociale à l’extérieur de notre chez soi à la sécurité relative. Sortir de notre territoire pour aller sur un terrain neutre apparemment mais qui peut vite se transformer en champs de bataille. A ce stade le civil n’a pas beaucoup d’options possibles. Il doit sortir, pour travailler, pour acheter sa nourriture rejoindre un proche, etc.. . Il ne possède pas d’armes mais il peut n’importe ou, n’importe quand se trouver mêlè à un combat. Ses chances de survie sont minimes, sans préparations préalables il ne peut compter que sur le hasard. Avec une préparation adéquate, une attention de veille et quelques « recettes » sun-tzéenne, il met un peu plus de chances de son côté. La recette est délivrée en partie par cette vidéo made in… USA justement (pour illustrer mes propos plus hait) et elle est simple: Run, Hide, Fight. Retraite, Se cacher, Combattre si pas le choix. Un autre site outre atlantique intéressant est http://www.theorganicprepper.ca/how-to-survive-a-terrorist-attack-11152015 ou la préparation en amont est citée comme capitale et reprends là aussi sans le citer des recettes suntzéennes sui sont aussi des recette de bon sens et de logique. La connaissance du terrain et des possibilités d’échappatoire (illustré par un extrait de film, Jason Bourne) me semble une bonne illustration des conseils à donner à des civils et des réflexes à acquérir le jour ou le pire se présentera. Mon Sun-Tzu est peu rouillé mais l’auteur de ce site trouvera surement des comparaisons intéressantes entre les conseils prodigués dans les sites pré-cités et le livre ;0)
je veux combattre les terroristes.tout le monde doit le faire rapidement sécurité de l’armée impuissante ainsi que de l’europe entiere 3 guerre mondiale .réagissons vite. la fin du monde arrive…!!!!!!