Sun Tzu consacre l’intégralité du dernier chapitre de son traité aux espions. Pour lui, leur usage relève de l’obligation :
« Un prince avisé et un brillant capitaine sortent toujours victorieux de leurs campagnes et se couvrent d’une gloire qui éclipse leurs rivaux grâce à leur capacité de prévision. Or la prévision ne vient ni des esprits ni des dieux ; elle n’est pas tirée de l’analogie avec le passé pas plus qu’elle n’est le fruit des conjectures. Elle provient uniquement des renseignements obtenus auprès de ceux qui connaissent la situation de l’adversaire. » (chapitre 13)
L’art de la guerre se termine d’ailleurs sur cette phrase :
« Le rôle [des espions] est essentiel et […] sur eux reposent les mouvements d’une armée. » (chapitre 13)