Sun Tzu a désormais sa journée mondiale

L’ONU ne se donne pas pour objectif d’éradiquer l’activité guerrière, qu’elle reconnait intrinsèque au genre humain, mais s’évertue à en humaniser la pratique. « La guerre est la grande affaire des nations ; elle est le lieu où se décident la vie et la mort […]. On ne saurait la traiter à la légère. » (L’art de la guerre, chapitre 1)

L’ONU ne se donne pas pour objectif d’éradiquer l’activité guerrière, qu’elle reconnait intrinsèque au genre humain, mais s’évertue à en humaniser la pratique. « La guerre est la grande affaire des nations ; elle est le lieu où se décident la vie et la mort […]. On ne saurait la traiter à la légère. » (L’art de la guerre, chapitre 1)

L’annonce est officielle : l’ONU a finalement accepté la création de la journée mondiale Sun Tzu. Celle-ci a été fixée au 20 octobre, jour de naissance du stratège chinois. La première édition aura lieu en 2017 et sera célébrée en grande pompe par la Chine, à l’origine de la demande. Nul doute que les ambassades chinoises relaieront l’évènement dans tous les pays.

Si Sun Tzu n’est pas le premier personnage historique à se voir consacrer une journée mondiale (on pourra citer la journée Nelson Mandela le 18 juillet ou celle Christophe Colomb le 10 octobre), il est en revanche le premier militaire. Et il restera probablement sans doute le seul, tellement sa pensée est atypique en exhortant à une forme de non-violence dans la guerre :

« Remporter cent victoires après cent batailles n’est pas le plus habile. Le plus habile consiste à vaincre l’ennemi sans combat. » (chapitre 3, traduction du groupe Denma)

Hasard du calendrier, la date coïncide d’ailleurs avec une autre journée mondiale : celle de la résolution des conflits.

Sun Tzu France se mobilisera bien évidemment pour cette journée, et nous réfléchissons déjà à l’organisation de symposiums dans toutes les grandes villes de France sur le sujet. N’hésitez pas à nous contacter si vous désirez participer à l’aventure.

Source de l’image : capture d’écran de l’auteur

L’art de la bière

Selon certaines études américaines, l’homme n’aurait créé la guerre qu’afin de trouver un prétexte à consommer plus de bière.

Selon certaines études américaines, l’homme n’aurait créé la guerre que pour trouver un prétexte à consommer plus de bière.

Pour la plupart des « experts », L’art de la guerre serait une théorie de l’affrontement physique. Cette interprétation simpliste est à tel point répandue que rares sont les personnes à encore s’interroger sur le sens réel que pourrait avoir le texte de Sun Tzu. Il est pourtant aujourd’hui acquis que ses véritables intentions étaient de traiter d’un sujet tout autre, beaucoup moins avouable.

La bière.

Prenez le temps de relire L’art de la guerre en remplaçant le mot « guerre » par le mot « bière ». Tout deviendra alors limpide ; chaque précepte se décryptera en mettant à jour une extraordinaire profondeur. Par exemple, les premières phrases du traité « La guerre est la grande affaire des nations […]. On ne saurait la traiter à la légère » se révèlent une formidable et visionnaire injonction à une consommation modérée…

L’intégralité du traité se fait ainsi jour de façon évidente pour l’amateur de bière. L’étude des terrains surprend par son acuité : en consacrant trois chapitres complets (sur 13) à cette question, Sun Tzu montre toute l’importance qu’il est nécessaire d’accorder au terroir. L’érudition de l’étude est d’ailleurs telle qu’elle ne se cantonne pas à la stricte consommation – sujet déjà très vaste, mais s’étend aussi à la fabrication :

« La guerre est subordonnée à cinq facteurs […] Le second est le climat, le troisième la topographie […] » (chapitre 1)

Comment ne pas lire ici l’injonction de prendre en compte, outre le terroir, le facteur météo pour déterminer si une bière sera bonne ou pas (une mauvaise saison peut avoir des conséquences catastrophiques sur la qualité du houblon produit).

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L’étude de L’art de la guerre au programme des classes de BEP

Grande nouvelle

Une excellente nouvelle pour Sun Tzu

Le ministère de l’Education nationale vient enfin d’officialiser que L’art de la guerre sera mis au programme des classes du Brevet d’étude professionnel. Plus précisément, pour reprendre la dépêche du site du Ministère :

A compter de la rentrée scolaire 2015, le programme des cours de français de l’ensemble des BEP des métiers de l’artisanat sera organisé autour de l’étude d’une œuvre unique : L’art de la guerre de Sun Tzu.

L’examen écrit portera sur la compréhension générale du texte et l’examen détaillé d’une idée particulière. Une mise en lumière des différences entre la philosophie de l’auteur avec les modes de pensée occidentaux sera recherchée.

Une ou plusieurs questions subsidiaires porteront sur les rudiments de civilisation chinoise de l’ère préchrétienne, ainsi que sur les philosophies chinoises contemporaines. Quatre points supplémentaires seront attribués à cette partie.

L’annonce était attendue depuis plus d’un an, nous craignions qu’elle n’ait été enterrée pour n’être qu’un effet d’annonce à un public restreint. Nous rappelons les propos du secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement des métiers de l’artisanat, Patrick Lézentery, pour qui le traité du « stratège et philosophe chinois  Sun Tzu » constituait en effet la « quintessence de la sagesse que possèdent les meilleurs artisans ». Selon lui, « toutes les situations sont prévues, tout peut être lu à la lumière des enseignements de Sun Tzu » et « les réponses apportées dans ce traité vieux de 2500 ans conservent toute leur pertinence aujourd’hui ». Les propos du secrétaire d’Etat rejoignaient pleinement l’analyse que nous avions faite dans notre billet Pourquoi trouve-t-on autant de transpositions de L’art de la guerre ?

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Sun Tzu et la culture des bonsaï

Un livre de référence sur un sujet inattendu

Un livre de référence sur un sujet inattendu

Un nouveau livre vient de sortir, et, autant le dire tout de suite, il est excellent !

L’art de la guerre et la culture du bonsaï est en effet une application des maximes de Sun Tzu à cet art ancestral que constitue l’arbre miniature (qui, contrairement à ce que l’on croit souvent, est originaire de Chine et non du Japon). L’auteur, Laurent Gordelès, maîtrise chacun des deux sujets et parvient à rendre passionnante la lecture de son ouvrage, tant pour les amateurs du stratège chinois que pour les botanistes en herbe.

Chacun des préceptes de Sun Tzu est ainsi explicité pour nous apprendre comment choisir, donner naissance, faire croître et enfin exposer ces trésors de la nature. Le sujet semble traité de façon exhaustive (l’ouvrage fait tout de même 432 pages !). Cet angle de lecture réussit même la gageure de rendre l’étude pas-à-pas de L’art de la guerre beaucoup plus logique que lorsqu’on l’applique au domaine de la confrontation armée, les chapitres de L’art de la guerre étant suivis scrupuleusement. Ainsi le onzième, « Les neuf sortes de terrain », nous donne-t-il toutes les clés pour comprendre que le meilleur terrain pour les bonsaï est celui fait de terreau de tourbe, d’humus d’écorce fine et de lave pulvérisée, et que tous les autres ne peuvent être considérés que comme des « terres d’anéantissement ».

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Les préceptes inédits de Sun Tzu

Fragments du manuscrit du Yinqueshan

Lors de la découverte du manuscrit du Yinqueshan en 1972, des pans entiers de texte ont été laissés de côté car suspectés d’être apocryphes. Nos propres recherches nous ont pourtant conduit à conclure que ces préceptes écartés étaient authentiques. Et qu’ils devaient donc être réhabilités. Une édition de L’art de la guerre – Version complète non censurée devrait à ce titre bientôt voir le jour. En attendant, Sun Tzu France est fier de vous livrer en exclusivité une sélection de ces maximes jusqu’à présent occultées.

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