Une nouvelle version de L’art de la guerre… à éviter !

L'art de la guerre des éditions Ultraletters

L’art de la guerre des éditions Ultraletters

Une nouvelle édition de L’art de la guerre vient de paraître.

Vendue exclusivement sur Amazon au prix de 4,39 €, cette version ne présente absolument aucun intérêt !

La traduction est en effet celle du père Amiot, version de l’Impensé radical. Nous avons déjà expliqué pourquoi nous considérions cette traduction comme dévoyant totalement l’œuvre de Sun Tzu. Le texte est livré brut, sans le moindre supplément.

L’éditeur, Ultraletters, publie essentiellement des œuvres tombées dans le domaine public (et bien que cette version, nous l’avons vu, date de 1971…).

Pour cinq euros de plus, n’hésitez donc pas à vous offrir l’une des traductions que nous recommandons.

Source de l’image : photo de l’auteur

10 réflexions sur « Une nouvelle version de L’art de la guerre… à éviter ! »

  1. Je suis impressionnée par votre blog, par tout le travail effectué. Un bon blog pour qui s’intéresse à la stratégie.

  2. J’aime cet article et je vous félicite pour votre audace.
    Mais je ne peux m’empêcher de m’interroger: quelles qualités faut-il avoir pour apprécier telle ou telle traduction? La principale me semble être de maîtriser la langue originale parfaitement, n’est-ce-pas?
    Sinon, on fait simplement plus confiance à une traduction qu’à une autre, sans pouvoir juger par soi-même de la validité de telle ou telle traduction, n’est ce pas? On fait confiance à tel traducteur plutôt qu’à tel autre.
    Les traductions anciennes ne vous satisfont pas, vous préférez les plus récentes, pourquoi pas, si vous avez les qualités nécessaires pour apprécier par vous même de la qualité de la traduction.
    Je vous félicite donc de maîtriser parfaitement le chinois (mandarin?) ancien…

    • Bonjour,
      Merci pour votre commentaire, qui a le grand mérite de ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui est affirmé sur Internet.
      Vous trouverez une grande partie des réponses à vos questions dans le billet Quelle traduction retenir ?
      Pour ce qui est de l’appréciation de la qualité des différentes traductions, je reconnais que c’est un choix parfaitement personnel. Ce dernier ne repose cependant pas sur un simple mouvement d’humeur ; j’ai notamment cherché à rencontrer chacun des traducteurs (vivants bien sûr) pour m’entretenir avec eux de leur traduction et de celle de leurs confrères. J’ai donc ainsi pu me constituer ma petite opinion. Mais je reconnais le caractère inévitablement subjectif de cette prise de position.
      Quant à la distance que je prends vis-à-vis de la traduction « ancienne » du père Amiot, je m’en explique dans le billet Le père Amiot a-t-il réellement traduit Sun Tzu ?
      N’hésitez pas à continuer d’interroger mon travail, je suis très preneur.

  3. Je suis d’accord avec le commentaire numéro 3.
    Vous faites confiance à un traducteur plutôt qu’à un autre. Tel traducteur vous a plu, vous avez aimé sa traduction. J’ai bien lu votre réponse et je m’interroge également sur la pertinence du titre de cet article.
    Vous savez, il y a beaucoup d’imposteurs. Il s’est souvent avéré que des personnes qui passaient pour être des spécialistes de telle ou telle matière étaient en fait des imposteurs. Les cas sont nombreux. Et le chercheur que je suis doit rappeler cela.
    De plus, traduction = trahison. Sans le vouloir, on est toujours influencé par son environnement, son époque etc… Et puis quoi qu’on fasse, il y aura toujours le biais culturel. Une traduction qui reprend les termes sans les adapter à notre époque est plus intéressante qu’une traduction qui essaie d’adapter à notre époque. Il ne faut pas prendre le lecteur systématiquement pour un crétin et le laisser apprécier le texte « brut ».
    Je ne suis donc pas d’accord avec vous. Les compléments explicatifs du texte ne sont pas indispensables parce que là encore, ils reflètent la personnalité de leur auteur. De toute façon, on ne peut être à la fois spécialiste de la Chine de l’époque de Sun Tzu, de stratégie militaire, de chinois ancien, d’histoire, etc… dans la réalité, ça n’existe pas. On peut-être spécialiste d’une chose mais pas de tout.
    Le spécialiste n’est pas celui qui a lu deux trois ouvrages de vulgarisation et qui s’auto-proclame spécialiste. Sun tzu n’est pas très grand public, donc les commentaires, qui reflètent toujours la personnalité de leur auteur, ne nous paraissent pas indispensables. Ils peuvent être une béquille pour le débutant, à la limite, mais pas plus.
    Vous n’aimez pas la traduction du Père Amiot, parce qu’elle se réfère trop au christianisme et qu’il n’a ps traduit littéralement. Mais c’est plus ou moins (d’accord moins) ce que font les autres, de manière plus discrète, plus soignée: mais du chinois ancien au français contemporain, il y a tant de biais: biais culturel, temporel, etc… que de toute façon la traduction est vouée à l’échec, et ne donnera finalement qu’une idée globale du texte.
    Donc, c’est une excellente idée de se mettre au chinois ancien pour apprécier vraiment le texte de Sun Tzu…

    • Bonjour,
      Je suis totalement d’accord avec vous sur le « traduttore traditore » : toute traduction inclut une part de subjectivité dans le choix des mots et des tournures. Pour autant, dans le cas du père Amiot, cela dépasse largement cette influence de l’époque et de l’environnement que vous citez : le jésuite ne maîtrisait pas la langue, et a donc bien des fois dû « imaginer » ce que Sun Tzu avait voulu dire. En outre, certains passages se heurtant aux prescriptions de l’Eglise, il les a totalement ré-écrits pour leur faire dire l’exact contraire du propos original. Pour plus de détails, je vous renvoie à mon billet Le père Amiot a-t-il réellement traduit Sun Tzu ?
      En ce qui concerne l’importance des compléments explicatifs joints au texte brut, il s’agit bien évidemment là de mon point de vue personnel. Libre à vous de préférer un texte brut.
      Quant au reste de vos arguments, je vous laisse juge de déterminer si je suis un imposteur ou pas…

  4. Je vous trouve bien présomptueux d’avoir donné un tel titre à cet article.
    Et peu académique. Un peu de nuance ne fait pas de mal quelquefois. Un peu de modestie non plus. Je suis assez d’accord avec les commentaires précédent.
    Qui êtes-vous pour écrire un tel article??? je m’interroge.
    Ce n’est pas le ton d’un universitaire. Vous n’êtes ni spécialiste de civilisation chinoise ou de chinois ancien, ni stratège, ni universitaire.
    L’argumentation est très faible dans cet article ou dans les autres. Il n’y a aucun apport sur Sun Tzu dans cet article ou dans les autres. Vous reprenez d’anciens articles.
    Vous n’avez probablement pas 14 ans comme le laisserait supposer le titre peu nuancé de cet article. En plus à 14 ans, on s’intéresse rarement à Sun Tzu.
    Donc qui êtes-vous? un spécialiste auto-proclamé de Sun Tzu comme le laisse supposer le titre présomptueux de cet article.
    Je suis un peu dur mais il faut bien pour faire évoluer les étudiants, n’est ce pas? Et qu’ils évitent de prendre la grosse têt sur des sujets mal maîtrisés.
    Les bras m’en tombent quand je lis votre titre.

    • Bonjour,
      Il est évident que mon billet, pris ex abrupto, est relativement lapidaire et tranché. Mais il s’inscrit dans une histoire, qui est celle du blog. Ce blog se donne l’ambition de construire brique par brique un corpus d’analyse sur les versions françaises de L’art de la guerre. C’est pourquoi mon billet ne peut être pris seul, mais doit être considéré à la lumière de toutes les analyses précédemment exposées. Personne n’est bien sûr obligé d’avoir lu l’intégralité des billets précédents pour être autorisé à aborder celui-ci. C’est pourquoi le texte renvoie, sous forme de liens, vers tous les billets nécessaires à la bonne compréhension des affirmations assénées.
      Je reste maintenant particulièrement intéressé par tout avis contradictoire qui ferait avancer le débat. N’hésitez pas à me contredire chaque fois que vous décèlerez une erreur. Quant aux opinions exprimées sur ce blog, j’en assume bien évidemment la totale responsabilité.

  5. Ne serait-il pas plus utile de donner votre analyse de l’œuvre plutôt que de faire le catalogue des traductions que vous aimez ou n’aimez pas. Une analyse personnelle de certains passages ou des comparaisons seraient plus intéressantes me semble-t-il. Le titre de cet article est un peu abrupt et n’est pas digne d’un travail qui se voudrait scientifique.

    • Bonjour,
      Tout cela a été fait (les comparaisons des traductions) ou est en cours (l’analyse de l’œuvre). Je vous renvoie à ma réponse immédiatement précédente : le principe de ce blog est que chacun des billets s’enrichit des précédents, rappelés lorsque besoin par les liens hypertextes du texte.

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