Pourquoi ce blog ?

Méditations…

Sun Tzu France fête aujourd’hui ses six mois d’existence. Cet anniversaire me donne l’occasion de me livrer à une petite introspection personnelle sur les raisons d’être de ce blog et son avenir possible.

Contre toute attente, en dépit de son thème ultraspécialisé, les statistiques de connexions montrent que ce blog est lu. Le pari n’avait rien d’évident car notre sujet d’étude ne comportait quasiment pas d’actualité susceptible de générer une attente. En outre, son ultraspécialisation le rend peu susceptible de faire partie du Top 10 des blogs les plus fréquentés… Les personnes potentiellement intéressées par des réflexions sur Sun Tzu dans la durée et non de façon ponctuelle ne courent pas les rues !

Mais Sun Tzu France a deux types de lecteurs.

Les premiers sont ceux qui résultent de « l’effet blog ». Bien que le thème traité ne permette pas de créer un véritable « feuilleton des aventures de l’étude de Sun Tzu », force est de constater qu’il y a bien des pics de connexions lorsque je publie un billet. Ce phénomène me paraît relever du comportement normal induit par la possession d’un accès Internet haut-débit (permettant d’ouvrir très rapidement un grand nombre de pages), amplifiée par l’usage des réseaux sociaux : l’internaute se tient informé de tout ce qui sort par Twitter, Facebook ou autre fil RSS, clique sur le lien pour voir de quoi il en retourne si le titre l’accroche, parcoure en diagonale le billet, mais au fond ne le lit pas réellement. Les deux tiers des connexions sur le blog durent ainsi moins de 10 secondes !… Le jour où j’arrêterai de publier des billets, ces lecteurs (ou plutôt ces connexions) disparaitront. Il est certes flatteur pour l’ego d’observer ces statistiques, mais ce n’est cependant pas cette gloire éphémère que je recherche et qui motive mon travail.

Le second type de lecteurs est issu des recherches Google[1]. Il s’agit des personnes intéressées par une question précise. La recherche peut être sur le sujet même (« Sun Tzu »), en rapport (« Le père Amiot ») ou a priori décorrelée (« La foudroyance »).

C’est ce type de lectorat que je vise.

On pourra alors me rétorquer que la structure de blog n’apporte rien à ce type de lecteurs : la personne qui un jour fera des recherches sur « la marche à l’ennemi » ne verra aucune valeur ajoutée à se rendre sur un blog plutôt qu’un site statique. Au contraire même, le fait de tomber sur un billet portant une date pourra lui donner une impression d’« information pas fraiche ». Un site statique au contraire, donnera plus l’impression de référence encyclopédique pérenne.

En outre, l’un des objectifs que j’avais assigné à ce blog n’a pas été atteint : susciter le débat, et enrichir mon propos, mes recherches et mes réflexions des contradictions qui me seraient faites et des remarques qui auraient pu m’être objectées.

C’est exact, mais la structure de blog me convient pour l’heure en ce qu’elle me permet de parler de n’importe quoi dans n’importe quel ordre ! De plus, j’ai pu grâce à cette structure commencer avec un billet, puis étoffer mon sujet petit à petit, sans obligation de plan. En outre, la contrainte que je m’impose de commenter une ressource chaque jour sur les réseaux sociaux et poster un billet tous les 5-6 jours sur le blog me discipline dans la construction de mon futur ouvrage. En m’astreignant à ce rythme de forçat, je m’oblige à ne pas stagner dans mon processus d’écriture et de mise en forme de mes idées. L’objectif est sur ce point atteint, même si cette contrainte voulue est parfois génératrice d’un certain stress…

Toutefois, je crains que la charge de travail que m’imposeront mes nouvelles fonctions à la rentrée ne me permettra pas d’assurer des parutions aussi régulières. Or la régularité me paraît être l’essence même du blog. Un blog qui ne produit plus est perçu comme « mort ». Il est donc très probable que si j’estime effectivement à terme ne plus être capable de tenir le rythme, je fasse migrer tous les billets écrits vers une structure de site conventionnel (à l’image de celui se présentant comme la référence anglo-saxonne sur Sun Tzu : sonshi.com). En effet, mes billets n’ont pas vocation à être jetables. Ils ambitionnent de construire brique par brique une encyclopédie de Sun Tzu. Encyclopédie vivante pour l’instant, mais qui conservera toute sa cohérence dans un site semi-statique (« semi- », car il y aura tout de même présence d’une rubrique « actualité » ainsi que d’un forum).

Suspens pour la rentrée, donc.


[1] Et autres moteurs bien sûr, mais mes lecteurs proviennent à 99 % de Google. Il faut dire que Sun Tzu France apparaît en 5e position sur Google lorsque l’on cherche « Sun Tzu », et seulement en bas de 2e page sous Bing !…

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